Sommaire
Résumé de l'article
- La micro-entreprise est une entreprise individuelle au régime simplifié, idéale pour les petits projets.
- Assurez-vous de respecter les conditions d'éligibilité et les plafonds de chiffre d'affaires.
- Déclarez régulièrement votre chiffre d'affaires auprès de l'URSSAF pour rester en règle.
- Pensez aux aides comme l'ACRE et l'ARCE pour un soutien financier au démarrage.
- Investissez dans des assurances, une bonne gestion comptable, et des équipements adaptés.
- Maintenez une qualité constante dans vos services pour construire une bonne réputation.
- Entourez-vous de conseillers compétents et continuez à vous former pour réussir.
Podcast sur les différents statuts juridiques
C’est décidé, vous aussi, vous souhaitez créer votre activité. Pour cela, quoi de mieux que le statut de la micro-entreprise ? Si cette forme juridique semble la mieux adaptée à votre projet, elle nécessite un certain formalisme (simplifié, certes). Entre le mode d’imposition avec le régime micro-BIC et le régime micro-BNC, la franchise de TVA et l’immatriculation auprès du centre des formalités, le doute s’installe. Pas de panique ! De nombreux interlocuteurs se tiennent disponibles pour vous guider. Pour un lancement sous les meilleurs auspices, expérimentez nos 10 conseils pour une micro-entreprise pérenne et rentable.
Comprendre le concept de micro-entreprise
Définition et avantages de la micro-entreprise
Avant d’engager les démarches de création, il est essentiel de bien comprendre les tenants et les aboutissants de la micro-entreprise. Il ne s’agit pas d’un statut juridique à proprement parler. La micro-entreprise est une entreprise individuelle (EI), représentée par une personne physique. Sa personnalité juridique est donc confondue avec celle de l’entrepreneur individuel. Néanmoins, depuis le 15 mai 2022, le patrimoine professionnel se distingue désormais du patrimoine personnel, automatiquement protégé en cas de faillite.
Cette forme d’entreprise individuelle bénéficie d’un régime unique et simplifié. Celui-ci résulte de la fusion du régime micro-social et du régime micro-fiscal. Il est possible de trouver de nombreux conseils sur la micro-entreprise, tant les avantages que présente ce régime sont multiples. Outre les formalités de création et de gestion simplifiées, celui-ci donne lieu à :
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un abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires réalisé ;
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au calcul des cotisations sociales basé sur la déclaration du chiffre d’affaires (un CA à zéro n’entraîne aucune cotisation à payer) ;
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l’option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu ;
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au bénéfice de la franchise en base de TVA .
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une protection sociale grâce à l’affiliation à la Sécurité sociale des indépendants ;
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des droits à la formation professionnelle.
Les conditions pour devenir micro-entrepreneur
Devenir micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur attire de plus en plus. Il faut savoir que ces deux termes désignent la même chose. Créé en 2008, le statut d’auto-entrepreneur a ensuite fait place à l’appellation de « micro-entrepreneur » à partir de 2016, ne modifiant rien aux caractéristiques du statut.
Ainsi, devenir micro-entrepreneur est accessible au plus grand nombre, mais nécessite de respecter certaines conditions :
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être majeur ;
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résider en France ;
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justifier de la nationalité française ou de la citoyenneté européenne ;
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ne pas être sous tutelle, ni curatelle ;
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faire l’objet d’aucune interdiction de gérer ou d’exercer.
Le régime de la micro-entreprise permet d’exercer son activité à titre principal ou de manière complémentaire.
1. Assurer son entreprise
Parmi le panel de conseils pour lancer sa micro-entreprise, la souscription d’une assurance Responsabilité civile professionnelle (RC Pro) peut vous sembler précipitée. En effet, envisager d’alourdir ses charges avant même de générer du chiffre d’affaires peut freiner plus d’un entrepreneur !
La plupart de temps, cette police d’assurance reste facultative. Pour autant, elle est fortement recommandée. Son rôle consiste à prémunir le micro-entrepreneur des éventuels dommages qu’il pourrait causer à un tiers dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
Avant d’arrêter son choix, il convient donc d’évaluer les risques associés à votre activité. Ainsi, vous serez en mesure de sélectionner le contrat d’assurance le plus adapté à vos besoins.
2. Respecter ses obligations légales
Les plafonds applicables au régime de la micro-entreprise
Il est important de suivre certaines recommandations à la lettre pour garantir la pérennité de votre entreprise, à commencer par l’observation des règles légales relatives à la micro-entreprise. Pour conserver les avantages de statut de micro-entrepreneur, vous devez consentir à ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires. Depuis le 1er janvier 2023, les plafonds applicables au régime micro correspondent à :
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188 700 € pour une activité de vente de marchandises ou de denrées ou de prestations d’hébergement ;
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77 700 € pour les professions libérales de prestations de services en micro-BIC et micro-BNC.
Les documents comptables obligatoires
La comptabilité en micro-entreprise est allégée et n’exige pas d’avoir recours aux services d’un expert-comptable. Cependant, il impose au dirigeant la tenue d’un livre des recettes, voire d’un registre des achats. Le micro-entrepreneur doit y faire figurer, dans l’ordre chronologique, l’ensemble des sommes encaissées au titre de son activité professionnelle, en précisant l’origine des versements et le mode de règlement.
De plus, le dirigeant doit être en mesure de fournir à l’administration un registre des achats dûment complété, dès l’instant que son activité consiste à vendre des :
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marchandises ;
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objets ;
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denrées à emporter ou à consommer sur place ;
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prestations d’hébergement
Quelle que soit l’activité exercée, le micro-entrepreneur doit conserver toutes les factures ou autres justificatifs se rapportant à ces opérations et qui seront à présenter en cas de contrôle.
De ce fait, le micro-entrepreneur doit lui-même s’attacher à produire des factures conformes à la législation, sans omettre d’y faire figurer les éléments obligatoires, dont la mention « TVA non applicable selon l’article 293 b du CGI », relative à l’exonération de TVA.
La déclaration du CA auprès de l’URSSAF
En qualité de micro-entrepreneur, vous êtes également contraint de déclarer votre chiffre d’affaires chaque mois ou chaque trimestre, et ce, quel que soit son montant. C’est sur cette base que les services de l’URSSAF calculent le montant des cotisations sociales dont vous devrez vous acquitter.
3. Tirer parti des aides disponibles pour lancer sa micro entreprise
S’il y a bien une palme des conseils pour votre micro-entreprise, elle concerne incontestablement les aides auxquelles vous pouvez prétendre au moment de lancer votre activité. Les dispositifs de l’ACRE et de l’ARCE constituent une aide financière non négligeable. Elles visent à soutenir les demandeurs d’emploi souhaitant créer leur micro-entreprise.
L’ACRE (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) prend la forme d’une réduction du taux de cotisations sociales durant les 3 trimestres qui suivent celui de l’immatriculation. Elle permet de soulager une faiblesse de trésorerie inhérente au début d’activité.
L’ARCE (aide à la reprise et à la création d’entreprise), quant à elle, permet au demandeur d’emploi indemnisé de percevoir, en 2 fois, 60 % de ses droits restants sous la forme d’un capital (contre 45 % avant le 1er juillet 2023). Cette aide peut représenter une aubaine si l’activité envisagée requiert un investissement de départ.
La période de chômage est idéale pour décider de créer sa micro-entreprise. En effet, il est possible d’immatriculer sa société et de continuer à percevoir l’ARE (Allocation de retour à l’emploi). Pour cela, vous devrez fournir à France Travail (ex Pôle emploi) l’attestation de déclaration de votre chiffre d’affaires. Si le montant déclaré s’avère plus faible que celui de votre ARE, Pôle emploi recalcule l’allocation qui vous est due et complète votre CA.
Bon à savoir : Ceci est valable tant que vous disposez de droits, lesquels peuvent être prolongés à hauteur du chiffre d’affaires réalisé.
4. Prioriser la qualité sur la quantité
Un autre conseil pour faire perdurer votre micro-entreprise réside dans le fait de concentrer vos efforts sur la qualité de votre travail. En début d’activité, votre notoriété est quasiment nulle. Lors de vos premières missions, c’est la valeur de votre travail qui vous permettra de vous démarquer et d’activer le bouche-à-oreille. Pensez-y !
Nul besoin de surcharger votre emploi du temps, au risque de ne pas honorer vos délais de livraison, ou pire, de livrer un projet bâclé. Inutile de vous dire qu’un client mécontent ne prendra pas le risque de vous recommander. Acceptez de ne pas être compétent sur tout.
Mieux vaut savoir dire non aux missions qui ne vous correspondent pas, pour pouvoir consacrer plus de temps à celles pour lesquelles vous excellez. Votre client vous en sera reconnaissant.
5. Investir dans son entreprise
Créer son entreprise individuelle, c’est bien, mais la développer est encore mieux. À l’instar de tout chef d’entreprise, pour assurer sa croissance, vous aurez besoin de prévoir quelques investissements. Selon votre secteur d’activité, il peut s’agir de l’achat de matériels de pointe, de la création d’un site internet, ou encore d’une formation spécifique pour gagner en expertise, etc.
L’astuce vise à évaluer en amont les besoins se rapportant à votre activité. Ensuite, il sera temps de budgétiser ces futures dépenses selon un calendrier précis, en fonction des premiers gains générés.
6. S'entourer de personnes compétentes
Il peut être judicieux de savoir briser l’isolement que peut induire le statut d’auto-entrepreneur. Nombreux sont les créateurs d’entreprise qui cheminent seuls et peinent à avancer de manière stratégique. Lancer son activité ne s’improvise pas et rester en quête de conseils pour sa micro-entreprise s’avère souvent indispensable.
Pour cela, n’hésitez pas à pousser la porte des professionnels capables de vous orienter et de répondre à vos questions. Les experts-comptables ou encore les associations spécialisées dans l’accompagnement des entrepreneurs sont généralement compétents sur ces sujets.
En outre, agrandir son réseau se révèle bénéfique à bien des égards. Aller à la rencontre d’autres porteurs de projet et partager ses expériences autour de la micro-entreprise permettent de créer une émulation. Qui plus est, ce peut être l’occasion de nouer de nouveaux partenariats. En assistant à certains événements, vous affinez votre pitch de présentation et devenez maître de la cooptation. Nul doute qu’une de ces relations aboutira sur une collaboration fructueuse.
7. Continuer à apprendre
Gardez en tête que le micro-entrepreneur se doit d’endosser différentes casquettes. Seul à la barre, il s’improvise également commercial et comptable, en plus d’exercer son cœur de métier. Si la gestion administrative n’est pas votre tasse de thé, il vous faudra pourtant vous y mettre. Pour ne pas vous laisser dépasser, il est primordial de continuer à vous former.
Il peut s’agir d’effectuer une veille régulière en vue de maintenir ses connaissances à jour. Selon la nature de votre activité, celle-ci peut être soumise au respect de la réglementation en vigueur. Les textes et les normes évoluant constamment, vous serez certainement contraint de vous y adapter.
Enfin, la formation continue est un levier indispensable pour maintenir votre compétitivité. En vous dotant de nouvelles compétences, vous élargissez votre champ d’intervention. Cela vous permet de proposer des prestations plus abouties et de vous démarquer de vos concurrents. L’offre en formation est riche, mais il existe aussi de nombreuses ressources en ligne pour acquérir de nouveaux talents.
8. Gérer ses finances
Il n’y a pas de longévité possible sans une bonne gestion financière. Cela commence par faire la distinction entre le chiffre d’affaires et le revenu net. En effet, le chiffre d’affaires comprend l’ensemble des encaissements perçus au titre de l’activité, qu’il s’agisse de paiement par virement, par chèque ou par espèces. Le revenu net correspond au solde restant, après déduction des différentes charges de l’auto-entrepreneur :
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les cotisations sociales ;
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l’achat de fournitures ;
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les contrats assurances ;
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etc.
Anticiper ces dépenses vous évitera bien des problèmes. En outre, pour maintenir ses comptes à l’équilibre, il appartient à l’auto-entrepreneur de valoriser au mieux son travail en définissant un prix convenable pour ses prestations. C’est ainsi que ce dernier parviendra à garantir la rentabilité de son affaire.
9. Prospecter et développer sa clientèle
Difficile d’échapper à la prospection quand on lance sa micro-entreprise. Vous en conviendrez, l’acquisition de clients constitue le nerf de la guerre. Pourtant, dès la première mission décrochée, cette partie est souvent délaissée au profit d’une prestation rondement menée. Qu’advient-il quand celle-ci se termine ? Un passage à vide qui peut parfois s’éterniser et vous placer dans une situation financière délicate.
Le principal conseil pour développer sa micro-entreprise se réduit à ne jamais abandonner la prospection. Quand bien même le nombre de projets en cours suffit à dégager un revenu suffisant, le micro-entrepreneur jongle en permanence entre son travail et l’enrichissement de son portefeuille clients.
Pour ce faire, il peut recourir aux stratégies de marketing qui inondent le marché pour attirer de nouveaux prospects. Les réseaux sociaux constituent aussi un outil redoutable pour créer une communauté et gagner en notoriété. Enfin, il va sans dire qu’entretenir de bonnes relations avec les clients actuels ne peut être que profitable à l’avenir de l’activité.
10. Faites-vous conseiller par des spécialistes de l’entreprise : juristes, experts-comptables…
L’un des meilleurs conseils à suivre pour une micro-entreprise performante, c’est de s’adresser aux bons professionnels. Les équipes de Swapn sont toutes indiquées pour vous accompagner dès l’immatriculation de votre micro-entreprise. Nos collaborateurs se chargent ainsi de déposer en ligne les documents nécessaires à sa création (pièce d’identité, justificatif de domicile, etc.) sur le guichet unique pour un début d’activité en toute sérénité.
L’intervention d’autres spécialistes du droit ou de la gestion des entreprises peut être également utile. Ces derniers seront en mesure de prodiguer leurs recommandations en matière de compte bancaire ou de gestion du patrimoine. La Chambre des métiers fait également partie des interlocuteurs à privilégier.
Le statut de la micro-entreprise demeure une alternative intéressante pour l’entrepreneur qui souhaite se lancer. Bien que ce régime se formalise par des démarches de création simplifiées, une comptabilité réduite et une exonération de TVA, d’autres conseils sur la micro-entreprise doivent rester au centre de l’attention du micro-entrepreneur pour mener à bien son projet.
Rédigé par Gabriel Vanderbecken
Gabriel, as de la création d'entreprise est un collectionneur de diplômes (trois à son actif en gestion, négociation et management, rien que ça !). En 1 an il a créé plus de 250 sociétés. Passionné par le sport et motivé par le fait de concrétiser les rêves de ses clients, il est toujours prêt à discuter d’idées innovantes et d’aider des entrepreneurs à se lancer ! Sa création la plus originale ? Un site de rencontre pour Végan, pour trouver sa moitié en toute simplicité !