Devenir relecteur correcteur freelance : Comment faire ?

C'est un métier flexible. Un correcteur-relecteur freelance a la liberté de choisir ses horaires et de travailler à son rythme. Vous avez la possibilité de choisir vos propres clients et de travailler pour plusieurs comptes. Vous pouvez évoluer dans différents domaines : le monde du livre et de l'édition, travailler dans une agence de communication ou corriger des contenus pour le web.

C'est un métier devenu facilement accessible grâce à l'essor du contenu numérique et de l'auto-édition. La profession ne nécessite aucun diplôme spécifique. Vous devez juste maîtriser la langue française à la perfection.

Quel budget pour devenir relecteur-correcteur freelance ?

Pour devenir relecteur-correcteur freelance, prévoyez un budget entre 300 € et 3 000 € selon les formations éventuelles, le matériel et abonnements requis, les frais administratifs liés à votre immatriculation, les assurances ainsi que les frais liés à la publicité.

Comment devenir relecteur-correcteur freelance ? Les étapes

Étudier le marché

Avant de vous lancer en tant que relecteur-correcteur freelance, identifiez les cibles d'entreprises susceptibles de recourir à ce type de prestation. Vous maximisez ainsi vos chances de succès. On retrouve 4 types de clients principaux : 

1. Les maisons d'édition ou auteurs indépendants ;
2. Les créateurs de contenus web et blogueurs ;
3. Les agences de communication ;
4. Les étudiants et chercheurs.

Pour vous positionner sur le marché, vous devez étudier attentivement les tarifs de vos concurrents. Pour vous aider, voici quelques fourchettes tarifaires pratiquées par les relecteurs-correcteurs freelances :

Si nous prenons l'exemple de l'Agence Pierrot, le tarif d'une correction basique d'un document de 10 000 signes oscille entre 25 € et 40 €. Chez RédaConseil, le tarif de base avoisine les 30 €.

Pour augmenter vos chances de vous démarquer de la concurrence, vous pouvez vous spécialiser dans un domaine précis :

• La correction éditoriale adaptée aux auteurs ;
• La correction juridique destinée aux professionnels du droit ;
• La correction spécialisée SEO pour les acteurs du web ;
• La correction scientifique et académique pour les chercheurs.

Choisir son type de services

En tant que relecteur-correcteur, vous pouvez envisager :

• La relecture simple : il s'agit d'une correction basique des fautes d'orthographe et de grammaire.
• La correction approfondie : vous améliorez la syntaxe et la clarté du texte.
• La réécriture : vous reformulez les phrases pour améliorer le style du texte.
• L'optimisation SEO : vous adaptez les contenus web pour améliorer leur référencement.

Réaliser un business plan

Prévoir un business plan permet de structurer votre activité etde fixer des objectifs sur le long terme.

Un business plan solide doit impérativement inclure les éléments suivants :

• Les coûts de lancement et de fonctionnement : évaluez les coûts nécessaires au lancement de votre activité. Il peut s'agir des frais de formation, de matériel, de publicité...
• La stratégie de prospection et de fidélisation client : c'est l'étape clé qui mène à la pérennité de votre entreprise. Il convient donc de définir la manière dont vous allez l'aborder (bouche à oreille, réseaux sociaux, cartes de visites, création d'un site web...).
• L'évolution possible de votre activité : pour assurer une croissance à long terme de votre entreprise, il convient d'inclure ses perspectives d'évolution (recrutement d'autres correcteurs, diversification de vos prestations, proposition de formations en ligne...).

Choisir le statut juridique et créer son entreprise

Pour lancer votre activité de relecteur-correcteur freelance, il vous faut créer votre entreprise et choisir un statut juridique.

Au démarrage, la majorité des freelances optent pour le statut de la micro-entreprise. En effet, depuis le 1er janvier 2023, les formalités ont été davantage simplifiées. Il vous suffit simplement de déposer votre dossier complet au guichet unique de l'INPI et patienter le temps qu'un numéro de SIRET vous soit attribué. Vous pourrez alors commencer à éditer vos factures.

Si vous ne souhaitez pas opter pour la micro-entreprise, d'autres alternatives telles que l'EI, la SASU ou l'EURL sont tout à fait envisageables.

Pour faire le choix le plus adapté à votre situation, testez notre simulateur de statut juridique :

Déterminer le montant du capital social

Aucun capital social de départ n'est requis pour la micro-entreprise. Si vous optez pour une EURL, le capital minimum requis est de 1 €. Bien que l'absence de capital facilite la création de votre projet, un apport minimum peut vous permettre de combler certaines dépenses le temps de percevoir votre premier chiffre d'affaires.

Réaliser les démarches administratives

Une fois votre statut juridique déterminé, vous devez réaliser les démarches administratives nécessaires à la création de votre entreprise en 6 étapes :

1. La rédaction des statuts : ils mentionnent la forme juridique, le capital social, le siège, les dirigeants et définissent le fonctionnement de la société.
2. Le dépôt du capital social (si applicable) : le capital doit être déposé sur un compte bancaire professionnel. Les apports en nature doivent faire l'objet d'une évaluation par un commissaire aux apports.
3. La publication d'une annonce légale : la publication d'un avis dans un journal d'annonces légales vous permet d'obtenir l'attestation de parution nécessaire à l'immatriculation.
4. L'immatriculation de l'entreprise via le Guichet unique de l'INPI : cette étape vous permet de transmettre les statuts signés, l'attestation de dépôt du capital et de l'annonce légale pour déclarer officiellement la société.
5. L'obtention du récépissé de dépôt de dossier de création d'entreprise : il s'agit d'un document provisoire qui atteste que la demande d'immatriculation est en cours de traitement.
6. La réception du numéro de SIRET et du Kbis : une fois l'immatriculation validée, vous réceptionnez votre numéro SIRET, SIREN et votre code APE.

Souscrire aux assurances obligatoires

En tant que relecteur-correcteur, vous devez faire preuve de méthode et de rigueur et n'êtes donc pas à l'abri d'une omission. Ce type d'erreur peut causer préjudice à votre client qui peut se retourner contre vous pour réparation.

Pour éviter cette situation, nous vous recommandons de souscrire à une responsabilité civile professionnelle. Elle vous permet de couvrir les différents dommages causés à vos clients et de bénéficier d'une protection en cas de litige.

Bon à savoir : selon les contrats d'assurance, une partie des frais du sinistre peut rester à votre charge. Pensez à comparer les différentes compagnies avant toute souscription.

En outre, en tant que travailleur indépendant, votre protection sociale est limitée. Recourir à une mutuelle santé entrepreneur vous permet de couvrir le reste à charge de vos dépenses de santé. Aussi, si vous cessez votre activité pour cause de maladie, vous ne percevez pas d'indemnités. Il serait alors intéressant de souscrire à une assurance prévoyance.

Trouver ses premiers clients

Une fois votre entreprise créée, le moment est venu de trouver vos premiers clients.

Si vous avez déjà effectué des missions de correction ou de relecture, vous pouvez envisager de créer un portfolio pour gagner en crédibilité auprès de vos prospects. 

Vous pouvez choisir de mettre en place une offre irrésistible. Par exemple, vous pouvez proposer un test sans engagement afin de permettre à votre client de se faire une idée de votre travail sans prendre de risque. Vous pouvez suggérer une offre de bienvenue ou mettre en place des packs fidélité pour les commandes à fort volume.

Une fois votre offre déterminée, commencez à chercher vos premiers clients. Pour débuter, vous pouvez passer par des plateformes pour freelances comme Malt, UpWork ou Fiverr :

Bien que les plateformes pour freelances vous permettent de débuter rapidement, il convient de démarcher des agences de communication et éditeurs pour vous assurer des revenus réguliers.

Mettre en place une stratégie marketing

Pour agrandir vos chances de trouver des clients, mettez en place une stratégie marketing solide :

• Créez un site web optimisé SEO : vous attirez naturellement des visiteurs susceptibles de se convertir en clients.
• Créez un profil LinkedIn : avec un profil LinkedIn optimisé et une publication de posts régulière, vous nouez des relations avec des personnes susceptibles d'être intéressées par vos services.
• Favorisez l'emailing de masse : pour trouver des clients, rien de mieux que de les contacter directement par mail.

Combien de temps pour devenir relecteur-correcteur freelance ?

Vivre de votre activité de relecteur-correcteur freelance peut prendre plus ou moins de temps selon votre expertise, la durée de votre formation ou encore, le temps que vous consacrez à votre prospection. En moyenne, on estime que le développement d'une activité de correction freelance s'étend de 3 semaines à 1 année.

Quelles sont les aides pour devenir relecteur-correcteur freelance ?

Les organismes d’accompagnement

Pour vous aider à développer votre activité de relecteur-correcteur freelance, vous pouvez faire appel à divers organismes d'accompagnement.

Les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) peut vous mettre en relation avec un expert référent désigné expressément pour vous. Elles vous permettent de bénéficier de conseils spécifiques adaptés à votre situation.

Bon à savoir : d'après les chiffres de la CCI, 1 repreneur accompagné toutes les 15 minutes, c'est 6 500 futurs entrepreneurs qui ont le plus de chances de succès.

France Travail vous propose également un parcours pour vous assurer de structurer rigoureusement votre projet. Ce parcours passe par l'animation d'ateliers en présentiel pour consolider votre projet ainsi que la possibilité d'échanger avec des conseillers France Travail.

Les aides financières

Pour financer votre activité de relecteur-correcteur freelance, vous pouvez bénéficier d'aides de la part de l'Etat :

• L'ACRE (aide à la création ou à la reprise d'une entreprise) : vous êtes exonéré à hauteur de 50 % des cotisations sociales jusqu'à la fin du 3ème trimestre civil suivant la date d'immatriculation de l'entreprise.
• L'ARCE (aide à la reprise ou à la création d'entreprise) : vous recevez une partie de vos allocations chômage sous forme de capital à hauteur de 60 %.
• L'ARE (allocation d'aide au retour à l'emploi) : si vous lancez votre activité après la fin d'un contrat de travail salarié, vous pouvez bénéficier de l'ARE le temps du développement de votre activité.

Bon à savoir : en restant inscrit à France Travail, vous pouvez bénéficier de l'ARE durant les périodes sans chiffre d'affaires.

Quelles autorisations et réglementations pour devenir relecteur-correcteur freelance ?

Le métier de relecteur-correcteur freelance ne constitue pas une profession réglementée et ne nécessite aucune autorisation spécifique.

Cependant, certaines obligations fiscales et sociales vous incombent et diffèrent selon le statut juridique choisi :

• Pour la micro-entreprise : vous êtes redevable des cotisations sociales à hauteur de 24.6 % de votre CA, à déclarer tous les mois ou tous les trimestres sur le site de l'URSSAF. En matière d'imposition, vous devez déclarer annuellement vos revenus via le formulaire n°2042 C Pro sur le site des impôts.
• Pour la SASU : elle est soumise à l'impôt sur les sociétés avec un taux standard de 25 %. Elle est redevable de la TVA, de la CFE (cotisation foncière des entreprises) et de la CVAE (cotisation sur valeur ajoutée des entreprises) selon son régime d'imposition.
• Pour l'EURL : elle est soumise par défaut à l'impôt sur le revenu. Les obligations de déclaration varient en fonction du régime fiscal adopté. En matière de TVA, elle est soumise à différents régimes selon son chiffre d'affaires. Tout comme la SASU, elle reste redevable de la CFE et de la CVAE.

Bien que non réglementée, la profession de relecteur-correcteur freelance nécessite de faire preuve d'une éthique personnelle irréprochable. En effet, les documents qui vous sont confiés correspondent à des textes inédits. Vous devez donc respecter leur confidentialité. Vous devez en outre respecter le style de l'auteur.

Comment réussir en tant que relecteur-correcteur freelance ? Nos conseils

Pour vous différencier sur le marché, vous pouvez choisir de vous spécialiser dans une niche. Cela vous permet d'être vu comme un réel expert dans votre domaine et vous pouvez faire valoir vos tarifs plus facilement.

Construisez une identité professionnelle à travers la création d'un site web. Créez une charte graphique et un logo. Ajoutez une signature de mail professionnelle.

Augmentez votre productivité en utilisant des outils de correction telle qu'Antidote, Scribens ou l'extension Language Tool. Pour optimiser votre temps, pensez à utiliser un outil de gestion de projet comme Notion.

Continuez de rester informé sur les évolutions du secteur de l'édition. Suivez des formations pour consolider vos compétences.

Les questions courantes sur le métier de relecteur-correcteur freelance

Quel diplôme pour devenir relecteur-correcteur ?

Aucun diplôme n'est requis. Toutefois, vous pouvez envisager de suivre une formation en ligne comme le Certificat Voltaire ou suivre un cursus proposé par des écoles privées et spécialisées : l'école des métiers de l'information Emi-CFD, ou encore, l'Asfored, le centre de formation du syndicat national de l'édition.

Est-ce rentable d’être relecteur-correcteur freelance ?

La réponse est oui. Cela dépend du volume de travail fourni, de votre cible de clientèle et de votre positionnement tarifaire. Globalement, les tarifs d'une correction basique varient entre 1,50 € et 4,50 € pour 1 000 signes.

Où trouver des missions de correction ?

Vous pouvez trouver des missions sur des plateformes freelances comme Malt, Upwork ou Fiverr, ou démarcher des maisons d'édition, des journaux et magazines, des agences de communication, de traduction, des écoles privées ou des propriétaires de sites internet.